Les Baptêmes de la rentrée
Témoignage
C’était un samedi de mois de
janvier, en fin de matinée, pas loin de la Maison Carrée, il y a cinq ans.. déjà cinq ans.
Nous rentrions du conservatoire
avec Marion, et nous voilà interpellées par deux personnes. Ils nous saluaient, on répondait poliment. Le monsieur m’a demandé si j’étais croyante, j’ai répondu oui, mais sans aucune envie
de poursuivre la conversation - les témoins de Jehovah et leurs sollicitations multiples m’ont, on va dire, lassée.. Donc le monsieur, m’a juste donné un traité et m’a gentiment souhaité une
bonne journée..
J’étais curieuse malgré tout… donc
tout en marchant direction notre appartement, à deux pas de là, je lisais quand même ce qui était écrit.. ça m’a interpellée, et j’ai fait demi tour. Et on a commencé à parler, à échanger.. tout
s’est déroulé le plus simplement du monde, on a parlé de beaucoup de choses, de la foi, de l’Eglise.. et de moi … une jeune femme qui semblait être épanouie et heureuse de l’extérieur, mais qui
était dans une situation assez fragile à l’intérieur.
En effet, J’étais dans une période
assez compliquée, sur tous les plans… je commençais une « nouvelle vie » à Nîmes, j’étais à la recherche de quelque chose, mais je ne savais même pas quoi exactement… ce qui était sûr, c’est que
avec ce nouveau départ, je me suis fixé un cap et une ligne de conduite: tourner la page de ce qui n’allait pas dans le passé, m’éclater, profiter, aller de l’avant et ne rien demander à
personne, persuadée qu’avec ma propre force et ma motivation extrême, je ne pouvais que réussir. Mais paradoxalement, la sensation de vide persistait et le sentiment de solitude
s’installait..
Donc, pour revenir à la
conversation, je ne sais pas comment on était arrivés là, mais à un moment donné le monsieur m’a dit quelque chose qui m’a marquée et touchée énormément ..: « nous pouvons devenir cette famille
qui te manque ».. Cette phrase est restée dans un coin de ma tête, mais ce n’est pas pour autant que je suis venue au culte la semaine d’après hein.. forcément non, ce n’était
jamais le bon moment.
Et puis, un dimanche de Pâques
pluvieux, avec Marion on s’était dit quand même ce serait cool d’essayer cette nouvelle Eglise, on ne sait jamais… Donc on brave le mauvais temps, et on arrivait un peu intimidées Rue Salomon
Reinach. Quel accueil de Pasteur Jean, le monsieur de la maison carrée, de François pour l’école de dimanche, du corps de Christ, et surtout quel message pendant le partage! wow, on dirait que ce
qui était dit m’était destinée particulièrement car ça répondait exactement à mes interrogations des derniers jours. Et ce fut le cas les autres dimanches qui suivaient. C’était
Impressionnant.
Puis Il y avait le repas
découverte la semaine d’après notre première venue, et ça portait bien son nom - pour moi en tout cas- j’étais émerveillée comme quoi on pouvait passer un tel bon moment, en partageant tout
simplement autour de la Parole de Dieu.
Puis quelques semaines après, le
week-end de l’ascension, il y avait la conférence qui était le grand tournant de ma relation avec Dieu. Dans son message, Pasteur Mark Minichielo parlait du cœur, en particulier de l’existence
d’une petite fissure, aussi petite soit-elle, mais par laquelle Dieu peut rentrer si on lui donne cette opportunité..
Cette nuit là ne fut pas une nuit
comme les autres.. tout m’est revenu dans la tête.. Dieu a toujours été présent finalement dans ma vie, dans les bons comme dans les mauvais moments, chaque fois que j’en avais besoin il
répondait présent, sauf que je le laissais sur le palier de mon cœur sans le laisser rentrer véritablement.. je croyais en son existence, mais en fait je ne le connaissais pas
vraiment.
En effet, j’ai eu la chance d’être
élevée dans la foi chrétienne et je suis reconnaissante envers mes parents pour cela. Bébé, mes parents m’ont fait baptiser dans l’Eglise Catholique. J’ai effectué toute ma scolarité dans des
établissements Catholiques également dont l’éveil à la foi et le catéchisme étaient obligatoires, pas optionnels comme le cas ici en France.
Donc oui j’ai toujours cru, je
priais depuis petite mais peut-être un peu trop récité, sans vivre ni comprendre vraiment ce que je disais. La preuve, quand je voyais ma mère lire la Bible ou écouter très régulièrement des
chants évangéliques, je ne comprenais pas.. à quoi bon, il y a mieux et d’autres choses plus fun à faire non?
Mais cette nuit là, j’ai parlé à
Dieu. Je lui ai dit … ok…. je lâche prise, et qu’il se manifeste dans ma vie…. qu’il pouvait faire ce qu’il voulait, que je m’abandonnais en total confiance….. le chant « I surrender » de
Hillsong n’a jamais pris autant de sens... C’était un énorme défi pour moi qui aime tellement contrôler tout dans ma vie. Moi? Lâcher prise? Laisser quelqu’un m’amener peut-être là où je ne veux
pas et pas comme j’e l’aurai planifié? Personne ne l’aurait cru..
Et là, en acceptant Jésus dans mon
cœur, j’avais cette sensation très étrange, agréable en même temps entre des larmes qui coulaient de nulle part et cette impression d’être tellement légère.. la communion avec Dieu tout
simplement.. et tout compte fait la seule réflexion qui venait c’était : mais pourquoi avoir attendu toutes ces années?
En tout cas, la seule chose dont
je suis convaincue est que le timing de Dieu et son plan sont juste parfaits.
« Car je connais les projets que
j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. » Jérémie 29, 11.
Je suis tellement reconnaissante
de sa Grâce chaque jour, car je sais que malgré ma volonté et mes efforts je ne peux et ne suis rien sans Lui.
Je suis reconnaissante pour le
message de la Grâce qui a aiguillé des décisions dans ma vie personnelle et produit des choses extraordinaires dans ma famille.
Je suis reconnaissante pour les
belles rencontres qu’il a mis sur mon chemin et même les situations difficiles que j’ai dû traverser, car tout cela ont contribué à ce que je plie genoux et que je dépose tout à La Croix en
apprenant à lâcher prise et lui confier les rennes de ma vie.
Donc oui, je veux témoigner de ce
bonheur et de cette paix intérieure expérimentée avec Jésus aujourd’hui auprès de vous, juste en le laissant rentrer par cette petite fissure de mon cœur.
Il suffisait d’un traité…. Il y a
juste cinq ans.
Et oui, je l’ai trouvé cette
nouvelle grande famille de cœur! un parrain et une marraine pour Emmanuelle, des amis très chers, une merveilleuse Manou et vous tous, membres du corps de Christ, témoins précieux de la
Grâce de Dieu par chacune de vos vies.
Mira